Les hôteliers-restaurateurs déconcertés face à la fréquentation et aux recrutements
Les professionnels de l’hôtellerie-restauration dans les Hautes-Alpes sont perplexes : entre des fluctuations de clientèles difficiles à cerner et des nouvelles attentes de saisonniers délicates à expliquer, la saison d’hiver a été, je cite, « compliquée ».
Cet adjectif est celui qui revient le plus souvent dans la bouche de l’union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie du département, l’UMIH 05, pour qualifier les derniers mois. Véronique Gauchat, la directrice, fait tout d’abord le point sur la fréquentation observée cet hiver.
Le bilan n’est pas plus positif du côté du recrutement des saisonniers.
L’UMIH 05 relaie ainsi le chiffre de 150 000 postes à pourvoir à l’heure actuelle en France dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. De « grosses difficultés de recrutement », c’est également ce que les professionnels anticipent pour la prochaine saison d’été. S’ils travaillent actuellement à trouver des pistes pour inverser la tendance, ils ne parviennent pas pour le moment à fournir d’explication à ce phénomène.
Les employeurs ont tout de même déjà commencé à faire évoluer les conditions de travail. C’est ce que constate Sophie Hervier-Zavarro, directrice de Pôle Emploi Gap-Embrun-Barcelonette.
Des changements qui sont mécaniquement la conséquence du déséquilibre observé sur le marché du travail.
Face à cette tension, Pôle Emploi mène toutes sortes d’opération pour aller chercher des candidats, notamment ailleurs en France, pour travailler dans l’hôtellerie-restauration haut-alpine : barnums de l’emploi sur les fronts de neige des pistes cet hiver, offres largement diffusées dans d’autres régions, entretiens systématiques avec les personnes inscrites sur ces métiers, stimulation des reconversions, etc.
Selon Sophie Hervier-Zavarro, dans le Briançonnais, près d’une offre d’emploi sur deux concerne l’hôtellerie-restauration, environ une sur quatre dans le Gapençais.