Incendies en série dans le Champsaur : une enquête ouverte pour « destruction volontaire par incendie »
Les multiples départs de feux sont-ils le fait d’un pyromane ? La piste criminelle est en tout cas privilégiée, désormais, par les services de gendarmerie dans les Hautes-Alpes qui mènent une enquête ouverte pour « destruction volontaire par incendie » à propos des multiples feux qui ont sévit depuis jeudi dernier dans le Champsaur.
Sur la seule journée de jeudi, 5 feux ont ravagé plusieurs dizaines d’hectares dans un contexte météorologique favorable à leur propagation, avec des rafales de vent atteignant 50 à 60 km/h. Conditions propices encore accentuées par le déficit de pluviométrie - seulement 20 % des précipitations par rapport aux quantités attendues à cette période* - et donc une végétation particulièrement sèche.
D’autres départ de feux ont suivi, dont trois vendredi soir sur les communes du Noyer et de Forest-Saint-Julien. « Au moins une dizaine de départs de feu dans le Champsaur en 72 heures », précisait au Dauphiné Libéré samedi dernier le directeur des services du cabinet de la préfète des Hautes-Alpes, Nicolas Belle. Contacté pour un point de situation, le colonel Moreau indique que « toute communication directe sur ce sujet » a été suspendue.
Si la piste criminelle est envisagée pour certains de ces incendies, d’autres seraient le fait d’écobuage non-maîtrisés. Les pompiers sont intervenus à Pontis pour un départ de feu non-maîtrisé d’« un propriétaire [qui] faisait brûler son talus ». À Crots, dimanche, un barbecue qui aurait mal tourné a provoqué un incendie qui s’est propagé sur 2,5 ha.
Pour rappel l’usage du feu est interdit par vent supérieur à 40 km/h, et le brûlage des déchets verts le brûlage des déchets verts est interdit toute l’année.
*seulement 27mm contre habituellement 125mm du 1er janvier au 22 mars
