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Désertion des urnes : les réactions des candidats aux départementales

Manque d'information, défiance envers les élus et la politique de manière générale, lassitude des promesses de campagne non-tenues... Les avis des candidats aux élections départementales dans les Hautes-Alpes sur les causes et les remèdes à apporter à ce phénomène qui témoigne d'un essoufflement démocratique.

Le rebond de la participation au deuxième tour des élections régionales et départementales – espéré plus qu’attendu – n’a pas eu lieu. S’il est vrai qu’elle reste moins élevée dans les Hautes-Alpes qu’au niveau national, l'abstention poursuit sa progression au fil des rendez-vous électoraux, avec des contrastes assez nets selon les cantons du département.

Par ordre décroissant : pour les 4 cantons de Gap, 60 et 67 % , Embrun, 66 %, Briançon et l’Argentière-La-Bessée, 55 %, Veynes, 49 %, Laragne, 47 % et Serres, 42 %. Les votes blancs représentent un peu plus de 4 % des voix exprimées.

Pour le président sortant Jean-Marie Bernard - réélu sur son canton - ce phénomène atteste du besoin d’informer sur les missions des collectivités locales.

Pour Patrick Ricou, conseiller du canton de Saint Bonnet en Champsaur, le problème interpelle et n’est pas uniquement conjoncturel. Il estime lui-aussi qu’il faut chercher du côté d’une meilleure communication du département pour ré-intéresser les citoyens à ce scrutin.

Pour Marc Viossat, élu sur le canton d’Embrun, les élus ont leur part de responsabilité dans le phénomène de désertion des urnes.

Sur le Canton l'Argentière-La-Bessée, Rémi Roux, élu avec Gaëlle Moreau, souligne la défiance croissante de la population envers ses élus, à laquelle il faudra apporter une réponse

Enfin à gauche, la conseillère sortante Aurélie Poyau préconise quant à elle des changements structurels, au niveau national comme au niveau local.

L’équipe du Briançonnais D’abord candidate sur canton de Briançon 1 a également réagi par communiqué ce matin, Natalia Sertour et Sébastien Fine estime que "cette abstention n'est pas une fatalité mais une conséquence de l'éloignement des élus départementaux envers leurs administrés".