Derrière le retour du train de nuit, l’inquiétude pour les gares de la ligne des Alpes
Joël Giraud, ancien maire de l’Argentière La Bessée, ancien député de la 2è circonscription des Hautes-Alpes, était en visite sur ses terres ce lundi (13/12) en tant que secrétaire d’État en charge de la ruralité. Il est arrivé à bord du train de nuit, inaugurant ainsi la reprise des circulations du Paris-Briançon.
Et c’est avec trente minutes de retard, pour cause d’aiguillages non dégivrés, que le train de nuit Paris-Briançon a terminé son parcours ce lundi matin. Après neuf mois d’interruption de circulation, il faut un peu de temps pour renouer avec les bonnes habitudes de la vie du rail…
Pour ce parcours inaugural, le train transportait, entre autres voyageurs, Joël Giraud, descendu en gare de l’Argentière-La Bessée, ainsi que Christian Torrego, directeur-adjoint pour Intercités. Ecoutons-le.
Des compartiments qui ont été rénovés pour un montant de 30 M€ dans le cadre du plan de relance. Quant aux travaux sur la ligne entre Valence et Briançon, empruntée par le train de nuit, ils se sont élevés à 74 M€.
Ce retour sur les rails du Paris-Briançon s’inscrit dans un contexte plus large que Joël Giraud qualifie de changement de paradigme.
Et ce lundi matin, c’est une importante délégation intersyndicale qui attendait Joël Giraud en gare de l’Argentière-Les Ecrins. Si les cheminots se réjouissent du retour du train de nuit, ils ont d’autres sujets d’inquiétude. Ecoutons leur porte-parole Stéphane Payan, ainsi que Cédric Favier représentant Force Ouvrière.
Ces inquiétudes syndicales ont rencontré une écoute favorable de la part du secrétaire d’État à la ruralité, qui, dans sa réponse, n’a pas hésité à impliquer les instances de la Région.
Et si la Région n’est pas favorable aux restructurations de personnel sur la ligne des Alpes, elle est en revanche à l’initiative de l’ouverture à la concurrence de deux dessertes ferroviaires sur la Côte d’Azur, dont la ligne Marseille-Nice, un tiers des recettes du TER en Paca, qui sera opérée par Transdev en 2025. Selon les syndicats, ce passage à la concurrence menace 240 emplois de cheminots en région Provence Alpes Côte d’Azur.