Confinement : quels impacts pour la scène nationale de Gap ?
Le monde de la culture a été rapidement et sévèrement impacté par la crise du coronavirus. Les annulations de concerts et de spectacles ont d’abord touché les grandes salles pouvant accueillir plus de 5000 spectateurs, puis le seuil s’est abaissé à 1000, et puis 100.
Et aujourd’hui, bien sûr, tout est fermé. Les deux théâtres du département n’y échappent pas. À Briançon, le TDB est fermé jusqu’à nouvel ordre. À Gap, la Passerelle est fermée jusqu’au 15 avril au moins.
Les spectacles programmés sont annulés (parfois reportés quand c’est possible, mais c’est rare). Les spectateurs ayant pris leurs billets à l’avance seront remboursés. Mais ils peuvent aussi renoncer à tout ou partie de ce remboursement pour contribuer à une cagnotte de soutien aux compagnies artistiques.
En effet, comme nous l’a précisé Philippe Ariagno, le directeur de la Passerelle, la crise du coronavirus est un cas de force majeure et les compagnies dont les spectacles sont annulés ne peuvent prétendre à aucun remboursement.
En ce qui concerne les équipes du théâtre, elles continuent leur activité en télétravail jusqu’au 15 avril. Pour le moment Philippe Ariagno n’a pas souhaité recourir à des mesures de chômage partiel, pour ne pas peser sur la solidarité nationale. Mais il faudra peut-être en arriver là si la situation devait se prolonger au-delà de la mi-avril.
Et bien sûr, se pose la question du maintien du festival « Tous dehors » . Le festival gapençais d’arts de la rue est programmé le dernier week end de mai.
« Pour le moment, je fais comme si ça devait avoir lieu » indique Philippe Ariagno, tout en avouant envisager déjà un possible report début septembre. Car même si la situation s’éclaircit dans les prochaines semaines, il est très probable qu’en vertu du principe de précaution pour éviter un rebond épidémique, les grands rassemblements continueront à être interdits pendant encore… un certain temps.