Commerces : incertitude sur l’après 11 mai
Avec le 11 mai en ligne de mire, les commerçants qui ont du fermer leurs portes mi-mars commencent à se projeter dans l’après Covid 19. Comment éviter les scénarios de fermeture ?
Au début de la pandémie de Covid 19, le ministre de l’économie Bruno Lemaire misait sur le principe du « zéro recettes, zéro dépenses » pour limiter la casse dans l’économie du pays. Accords de délais pour le paiement de cotisations sociales, de loyers et de factures de gaz et d’électricité, tous ces dispositifs visent à éviter le pire scénario, des boutiques et des entreprises qui mettraient la clé sous la porte.
Mais pour Richard Maisonneuve, Président des Commerçants de Chorges, le « zéro dépenses » ne correspond pas à la réalité.
Pour subvenir aux dépenses qui ne peuvent pas être reportées, l’Etat et les Régions prévoient aussi des dispositifs d’avance de trésorerie ou d’accès facilités aux prêts, comme le fonds Covid Résistance, ou encore le prêt garanti par l’Etat. Mais comment rembourser ces avances en situation de « zéro recettes » ? Pour Richard Maisonneuve, on touche ici à la limite du « zéro dépenses zéro recettes ».
Alors pour préparer l’après Covid 19, les associations de commerçants commencent à se concerter pour anticiper la réouverture, proposer des moyens de relance et protéger les petits commerces, sauf que les inconnues sont nombreuses sur les conditions de réouvertures, ce qui ne leur facilite pas la tâche.
Le gouvernement s’est engagé à fournir des consignes sanitaires de réouverture en fin de semaine prochaine. (semaine du 20/04)
A Embrun, on commence aussi à réfléchir à des solutions pour sauvegarder les petits commerces, indispensables à la vitalité des centres-villes. L’association des commerçants travaille à un plan de sortie de crise, indique Pascale Mardirossian, présidente de l’association des commerçants d’Embrun.
Parmi les réflexions engagées, il y a celle d’un jeu-concours, avec des bons d achat à gagner qui pourront être dépensés chez tous les commerçants adhérents. D’autre part, puisque des élans de solidarité se sont manifestés durant cette crise, Pascale Mardirossian appelle de ces voeux un même élan de solidarité envers les commerçants, qui pourrait se traduire par un changement dans les habitudes de consommation.
Notez que certains commerces fermés peuvent commercialiser des chèques cadeaux. Un moyen d’offrir un présent en période de confinement, tout en soutenant le commerce local.