CIDFF05 : des permanences pour améliorer le dépôt de plaintes

Lundi dernier, dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, la préfète des Hautes-Alpes, le directeur départemental de la sécurité publique et le CIDFF05 (Centre I’information pour les Droits des Femmes et des Familles), ont signé une convention pour améliorer le dépôt de plainte des victimes de violences conjugales, sexuelles ou sexistes.

A partir de janvier, une fois par semaine au commissariat de police de Gap, le CIDFF assurera des permanences pendant lesquelles il sera possible de déposer des plaintes, en bénéficiant de l’accompagnement d’un personnel formé. Car si le dépôt de plainte est déjà formellement encadré, l’accompagnement humain des victimes a aussi toute son importance dans ce type de démarches, fait remarquer Brigite Saez Nectoux, présidente du CIDFF05.

Des témoignages de victimes ayant porté plainte ont dénoncé des dérives dans le déroulement des dépôts de plaintes liés aux violences sexuelles ou sexistes dans les commissariats, notamment des questions orales à caractère culpabilisant,

Dans une interview accordée au quotidien le Parisien an janvier 2019, la militante féministe Caroline de Haas assurait que « 84 % des témoignages reçus évoquaient un mauvais accueil, et, dans 60 % des cas, les victimes se voyaient opposer un refus ou étaient découragées de porter plainte ». Là aussi, c’est dans la formation des personnels que se trouve la solution, selon Brigitte Saez Nectoux.

Afin de lutter contre les violences faites aux femmes, Brigitte Saez Nectoux espère voir prochainement la mise en œuvre de trois mesures.

https://www.cidff05.fr/