Le CESAÏ à Gap Le CESAÏ à Gap
Le CESAÏ, centre social auto-géré à Gap

Cesaï : l’hébergement de 23 jeunes migrants va être provisoirement pris en charge par la préfecture

La préfecture des Hautes-Alpes a été enjointe par le tribunal administratif de Marseille à trouver une solution d’hébergement provisoire pour 23 jeunes migrants occupant le centre social auto-géré le CESAÏ à Gap.

Au mois de mars, la CIMADE, association qui oeuvre pour défendre les droits des réfugiés, avait adressé deux lettres à la préfecture, demandant à l’état de prendre en charge l’hébergement de ces 23 jeunes, avançant que la situation de pandémie exigeait des conditions sanitaires que le CESAÏ ne réunit pas. D’autre part, étant donné que la plupart de ces jeunes sont scolarisés au collège ou au lycée, la CIMADE demandait à ce que ces jeunes puisse eux-aussi bénéficier de la continuité pédagogique durant le confinement, ce qui là encore est impossible au CESAÏ par manque de moyens informatiques.

Faute d’obtenir gain de cause, la CIMADE avait assigné la préfecture en référé liberté, une procédure qui permet de demander en cas d’urgence toutes mesures nécessaires à la sauvegarde d’une liberté fondamentale, lorsque l’administration y porte atteinte. Le tribunal administratif de Marseille a statué vendredi 3 avril. On écoute Patrick Marsauche, responsable de la CIMADE Hautes-Alpes.

En attendant le rendu du juge d’enfant, qui tranchera sur la reconnaissance ou non de la minorité de ces jeunes, la préfecture a fait savoir hier (vendredi 3 avril 2020) qu’elle proposerait dans les jours qui viennent une solution d’hébergement provisoire.

Une victoire pour les associations de défenses des droits des réfugiés, qui ont cependant été surprises par l’argumentaire de la défense, explique Patrick Marsauche.

Sur le long-terme, la situation des occupants du CESAÏ reste la même, l’évacuation du squat devra se faire au plus tard mi-juillet 2020, selon le verdict de la cour d’appel de Grenoble, rendu le 10 décembre 2019.