Joël Brochier en procès face à la ville de Gap pour des inscriptions contre les violences conjugales

Ce mardi 09 juin au matin s’est tenu au tribunal de Gap le procès de Joël Brochier, secrétaire départemental de l’union syndicale Solidaires 05, pour « dégradation légère de biens publics ». Au centre de l’affaire : deux inscriptions à la peinture, réalisées sur un panneau d’affichage libre et sur le bitume de la place St Arnoux, les 5 et 17 avril derniers. Joël Brochier avait rédigé des messages rappelant les numéros d’urgence en cas de violences conjugales, 3919 par téléphone et 114 par SMS, et le numéro d’Enfance en danger, le 119.

Le syndicaliste était parti du constat que ni la mairie de Gap, ni le conseil départemental ni la préfecture ne communiquent sur leurs sites internet ces numéros d’urgence.

Joël Brochier avait donc pour objectif de faire connaître le numéro d’urgence 114 par SMS pour les violences conjugales, un dispositif tout nouveau début avril et donc peu connu, mais pourtant crucial durant le confinement.

Finalement, Joël Brochier, qui a reconnu les faits, a été dispensé de peine par la justice. Il a toutefois été astreint à payer la facture de 256€ présentée par la ville de Gap pour effacer les inscriptions, dont le règlement de 25 litres de diluant, un détail qui amuse le syndicaliste. Environ 80 soutiens s’étaient rassemblés devant le tribunal de Gap ce matin selon le Dauphiné Libéré. Le maire de Gap, Roger Didier, a lui déclaré au quotidien que « quand on a des dégradations de panneaux ou de biens publics, on porte plainte […]. C’est à la justice de trancher, ce ne sont pas mes affaires ».

De son côté, Joël Brochier a du mal à comprendre pourquoi il a été poursuivi pour avoir écrit sur un panneau d’affichage libre. Solidaires 05 s’estime victime de répression de la part de la commune de Gap.

Rappelons les numéros d’urgence : en cas de violences conjugales, vous pouvez contacter le 3919 par téléphone ou le 114 par SMS, et le numéro d’enfance en danger est le 119.