Embrun : les habitants d’un immeuble réclament le retrait de sept antennes
À Embrun, des habitants d’un immeuble protestent contre la présence d’antennes téléphoniques sur leur toit. L’OPH, propriétaire, s’est engagé à contacter la mairie d’Embrun pour les déplacer.
Sur le toit du HLM de Champ-Bossu à Embrun sont installées 7 antennes de téléphonies mobiles 2G, 3G et 4G. De plus des onduleurs sont installés à proximité du bâtiment. Un groupe d’une dizaine de résidents s’est mobilisé pour demander le retrait des antennes à l’Office Public de l’Habitat, l’OPH 05, le propriétaire des lieux.
Leur reproche principal concerne des troubles sur leur santé, causés selon eux par les antennes, comme l’explique cette habitante.
Or, selon l’OPH 05, l’intensité du champs életro-magnétique émis par les antennes est largement inférieur aux normes européennes, d’après des mesures effectuées en 2017. On écoute la présidente Carole Chauvet.
Mais les habitants mobilisés contestent ces mesures.
Autre reproche : le groupe de résidents signale des nuisances sonores causées par les onduleurs.
Par ailleurs, ces habitants accusent l’OPH 05 d’avoir sciemment caché les antennes à l’intérieur d’une fausse cheminée sur le toit, et d’avoir dissimulé les onduleurs.
Mais selon Carole Chauvet, l’aménagement envisagé du local des onduleurs était simplement esthétique.
Enfin, les résidents mobilisés affirment que l’implantation des antennes sur cet immeuble répond notamment à des motivations financières pour l’OPH 05.
Un montant que conteste Carole Chauvet.
De plus, d’après Carole Chauvet, un certain nombre de ces antennes étaient déjà présentes sur l’immeuble avant son rachat par l’OPH 05.
Quoi qu’il en soit, l’OPH 05 s’engage à contacter la mairie d’Embrun pour étudier la possibilité d’un déplacement des antennes sur un autre terrain communal.
Pour conclure, il convient de préciser le consensus de la communauté scientifique à propos des effets sur l’être humain des champs électro-magnétiques émis par ce type d’antennes, tel qu’il est relayé à l’heure actuelle par les agences sanitaires. Le lien entre les champs électro-magnétiques et le genre de symptômes décrits par les habitants a en effet fait l’objet études scientifiques.
– au niveau français, l’ANSES conclut qu’il n’existe aucune preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et le genre de symptômes évoqué par les habitants ;
– au niveau mondial, l’OMS conclut qu’il n’existe pas de base scientifique permettant de relier ce genre de symptômes à une exposition aux champs électro-magnétiques ;
– enfin, l’OMS classe ces champs électro-magnétiques comme « cancérigène possible », c’est-à-dire que les preuves de leur potentiel cancérigène sont limitées ou insuffisantes.