Confinement : l’hôtellerie des Hautes-Alpes accuse le coup
Les directives du confinement touchent durement le secteur de l’hôtellerie-restauration : les cafés et les restaurants sont fermés, les hôtels eux peuvent rester ouverts, mais beaucoup ferment faute de clientèle.
Dans les Hautes-Alpes le coup est particulièrement rude car le tourisme pèse lourd dans l’économie départementale. Marc Gueydon est le président de l’UMIH 05 (Union des Métiers et Industries de l’Hôtellerie). Il distingue deux types d’établissements.
L’Auberge d’Eygliers fait justement partie de ces établissements qui fonctionnent à l’année. Depuis mi-mars, le bar et le restaurant sont fermés, l’hôtel aussi, faute de clientèle. Et la situation financière est délicate, comme l’explique la gérante Lydia Gauvin.
La clientèle est là, mais sur internet
L’Auberge d’Eygliers emploie 3 personnes. Lydia Gauvin table sur une reprise d’activité à partir de mi-juin. Mais pour elle, comme pour les autres opérateurs du secteur, c’est l’incertitude. Et pourtant, la clientèle est là, mais sur Internet. On retrouve Marc Gueydon.
La clientèle est dans l’attentisme, et les socio-professionnels aussi. Ils demandent à connaître au plus vite les nouvelles règles du jeu pour avoir le temps d’y adapter leur offre.
La saison estivale, point de bascule ?
Bien sûr, pour tout le monde, la saison d’été est une inconnue, le moment où tout pourrait basculer, notamment pour Lydia Gauvin.
Marc Gueydon, lui se veut optimiste et compte sur la clientèle française et l’attrait de la montagne pour sauver la saison estivale.
Et après l’été, viendra l’automne, et ce sera le moment de faire face aux reports de charges. Un autre cap qui s’annonce difficile à passer pour les socio-professionnels de l’hôtellerie-restauration.