Embrun : le projet de réhabilitation de l’hôpital présenté en présence de la ministre de la santé
Jeudi 27 février le cabinet d’architecte retenu pour la réhabilitation de l’hôpital d’Embrun a été présenté pour la première fois, en présence de la ministre de la Santé du Travail et des Solidarités Catherine Vautrin.
La ministre a salué la façon dont le projet a été élaboré : une implication de « tous les maillons de la chaîne » pour apporter une « réponse appropriée » et un « joli rendez-vous » à propos de la livraison attendue en 2029, un an avant les JO de 2030.
C’est l’objectif qui a été confié à l’architecte, un petit délai d’un an avant les JO, donc il n’y a pas de temps à perdre.
Catherine Vautrin, ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités
Si les JO de 2030 mettent une pression supplémentaire pour que la livraison du bâtiment ait bien lieu en 2029, ceux-ci n’ont pas contribué à accélérer ou amplifier le projet de réhabilitation, a souligné Catherine Vautrin, qui a rappelé que l’annonce en 2021 d’un soutien de l’État par Jean Castex, alors premier ministre, est bien antérieure à l’attribution des jeux aux Alpes françaises.
C’est le cabinet Tourre Sanchis basé à Montpellier qui a été lauréat du concours lancé pour sélectionner l’architecte chargé de cette réhabilitation très attendue du personnel. En effet, le dernier aménagement d’ampleur remonte à une quinzaine d’années, et encore, celui-ci ne portait que sur le service restauration. Au-delà de la vétusté des infrastructures, les abords de l’hôpital devront eux-aussi d’être repensés. L’architecte Serge Sanchis y a recensé de nombreux points noirs à résorber : « entrée difficile », « stationnement désorganisé », « organisation des flux désordonnée », « abords de l’hôpital chaotiques ».
Quand vous arrivez sur cet hôpital, vous voyez bien qu’il n’y a aucune lisibilité. Vous vous garez comme vous pouvez, ou bien vous ne pouvez pas vous garer parce qu’il n’y a pas de places. La lisibilité de l’entrée est complexe et pas du tout perceptible, donc dans notre organisation nous faisons basculer un certain nombre de fonctions. On resitue l’entrée ailleurs et on l’accompagne avec un grand parvis qui prend une partie du domaine public et une partie de l’hôpital.
Serge Sanchis, architecte du cabinet Tourre Sanchis
Au total, les travaux s’étaleront sur 36 mois et débuteront après une année d’étude durant laquelle la ville, l’hôpital et l’architecte devront travailler en étroite collaboration pour affiner la « structuration urbaine » autour de l’hôpital explique la maire d’Embrun Chantal Eymeoud.
Le choix de l’équipe d’architecte a été fait aussi parce qu’il y a un travail d’ouverture total de l’hôpital et du parvis de l’hôpital sur la ville. Cela signifie qu’il va falloir que la ville organise son foncier puisqu’une grande partie lui appartient. La ville va aussi devoir organiser les parkings puisque toute une série va être supprimée et il faut en créer d’autres. Tout cela fait que l’on va devoir rapidement travailler avec les équipes architecturales et les Architectes des Bâtiments de France.
Chantal Eymeoud, maire d’Embrun
L’architecte s’est réjouit de cette « chance » et « opportunité » de participer à ce projet, qui constitue aussi un défi de taille, notamment car l’offre de soins devra continuer de fonctionner durant toute la réhabilitation.
C’était une demande du concours [ndlr : d’architecture] : comment faire fonctionner l’hôpital en continu et réaliser des travaux ?On a la chance que tout ne soit pas occupé dans cet hôpital donc des services vont pouvoir basculer dans d’autres ailes le temps de faire les travaux, redéménager, et ainsi de suite…
Serge Sanchis, architecte du cabinet Tourre Sanchis
« Le gros sujet c’est le passage des urgences au rez-de-chaussée » conclut Serge Blanchis. Celles-ci intégreront leur service en dernier, avec une entrée qui se fera par l’entrée qui sert actuellement d’entrée principale.
Pour une présentation complète du projet de réhabilitation de l’hôpital d’Embrun, retrouvez notre article à ce sujet ainsi que l’émission La Vie Publique du 5 août 2024 avec Blanche Pujos, directrice chargée du projet du nouvel hôpital et Rodolphe Bruxer, chargé de projet travaux au Groupement Hospitalier de Territoire.
